Pour ce deuxième épisode, Djelissa Latini, graphic designer, directrice artistique et co-fondatrice du studio Odds se prête au jeu du "Souvenirs Souvenirs", un jeu de mains et d’hospitalité qui nous ouvre les portes de son chez-elle. Basée à Paris, elle nous embarque à la maison.

Nos invités sont des talentueux créatifs, tous domaines confondus. Ils vous partagent leur passion de la collection, celle des produits dérivés et des perles rares chinées le temps d’une vie.

Cette semaine, nous demandons à Djelissa Latini de nous raconter son histoire en tant qu’artiste et la création de son studio créatif avec son associée Amélie Warnault. Comment elle voit la relation merch-restaurant et merch-lieu d’hospitalité au cours de sa vie, et son rapport personnel, en tant que femme et artiste.

Djelissa Latini - Design Graphic x DA

@djelissalatini @odds.studio Paris - Château Rouge

Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Djelissa Latini, je suis designer graphic et directrice artistique. Basée à Paris, je travaille avec des marques françaises et internationales. J’ai cofondé en 2022 le studio Odds Studio avec mon associée Amélie Warnault. Elle vient du luxe et de la beauté et moi de la food et du lifestyle. À deux, on fait des choses plus 360°, c’est cool !

Qui sont tes clients dans la food ?
À Paris, j’ai travaillé pour Gramme 3 et Gramme 11, avec Chiche, la troisième boutique de Mamiche qu’ils appellent le traiteur, avec Ibrik et aussi Pompette. À Bruxelles, j’ai travaillé avec Rumbo et Old Boy. Aux US, j’ai même des gens qui me contactent par bouche-à-oreille !

Comment fonctionnes-tu avec tes clients ?
Je rencontre les clients pour sonder l’intention de départ. Ensuite, j’envoie un questionnaire de 4 pages (rires) pour définir le ton of voice avant de me lancer sur la partie moodboard. C’est clairement un devoir qu’on demande aux clients de faire, mais c’est cool, ça les responsabilise.

Quelle est ta vision du voyage ?
Dès que je peux, je pars. Mes voyages sont beaucoup liés à mes inspirations du moment. Je ne fais pas les choses sur un coup de tête.

Quel est ton rapport au merch ?
Je suis très attachée à la mémoire. Le merch me permet de reconnecter avec un souvenir, un lieu qui n’est parfois pas éternel. Tous mes achats sont affectifs. Si le design est beau, j’achète. Si le moment est magique, j’achète. Pour être honnête, c'est quand même le côté positif du moment qui prime à tous les coups.

Quel regard portes-tu sur la culture merch ?
J’ai remarqué que dans les deli et les diner aux US, comme Langers ou Katz, qui sont des endroits un peu surannés, l’aspect visuel est très épars. Dans ces lieux, les affichettes ne sont pas organisées, les décorations s’empilent avec les années, mais ça fonctionne ! Je respecte énormément ça, ceux qui s’émancipent de la tendance et qui font primer l’organique sur tout le reste. J’ai le même respect pour le DA de Squirl qui ne fait jamais les mêmes logos, c’est tout le temps en évolution !

Quelle est ta pièce de merch favorite dans ton dressing ?
Mon tote bag St Viateur Bagel à Montréal et mon t-shirt de chez Langers. La beauté du merch c’est cet aspect “conversational starter” !!! C’est tellement communautaire. On se fait des potes, on connecte tout le temps grâce au merch.

Rêves-tu d’un merch ?
Je rêve d’avoir un merch de Randy’s Donuts ! C’est vraiment mythique pour moi, car c’est du marketing efficace et puis c’est dans Les Simpson.

Quel merch faudrait-il absolument développer et qui n’existe pas encore ?
Je développerai une glacière ! C’est assurément 80’s.

Quel merch veux-tu x acheter sur le site de GiftShop ?
Je dirai les chaussettes In-N-Out.

Quelle est ta politique vis-à-vis du merch ?
Je ne porte pas de merch de lieux où je n’ai pas mis les pieds. Je n'ai pas envie de porter les couleurs d’une équipe que je ne supporte pas réellement ou que je n’ai jamais vu jouer.

Quel serait ton dernier repas si tu te retrouvais dans le couloir de la mort au Texas ?
Si ça peut être ce que je veux, je dirai les capelletti brodo de ma grand-mère !

Est-ce que tu portes le merch que tu t'achètes et est-ce que tu l’offres ?
Je porte le merch que j’achète, il ne reste pas dans son emballage.
Quand j’offre du merch c’est souvent pour mon mari Rob quand je voyage sans lui, car il aime autant manger que moi.

Mots : Julien Dô Le Pham
Images : Sylvain Ali